Sejnane est l’une des délégations les plus septentrionales de la Tunisie. Barrages, collines, montagnes et surtout une pluviométrie abondante (>600mm / an contre une moyenne nationale de 450mm). Pourtant, dans les zones rurales, les habitants de Sejnane ne bénéficient pas de l’eau potable.
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Dans l’école primaire du lieu-dit El Ala, Enactus IHEC Carthage et AFREECAN deux associations ont mis en place un système de récupération d’eau de pluie au profit des écoliers qui n’ont pas accès à l’eau potable. Nous avons tenté de saisir comment ce genre de projets permet aux étudiants de l’Institut des Hautes Etudes Commerciales de Carthage d’acquérir des compétences qu’ils ne trouvent pas sur les bancs de l’université, les soft-skills.
A Sejnane, ville septentrionale de Tunisie située à 1h30 de Tunis, il y a le taux élevé des précipitations (600mm/an contre 490mm/an comme taux national). Cependant, les habitants manquent d’eau salubre parce que les infrastructures sont très pauvres. En conséquence, dans un petit village de la municipalité de Sejnane, les élèves de l’école primaire n’ont pas assez d’eau pour se laver les mains et boire.
Enactus IHEC et “Afreecan” sont deux ONG qui tentent de s’attaquer à ce problème. Ils ont mis en place un mécanisme qui recueille l’eau de pluie dans des jarres fabriquées par des artisans d’art locaux. Chacun peut contenir 300 litres, ce qui signifie que les élèves peuvent avoir jusqu’ à 1500 litres s’il pleut suffisamment. Il y a un filtre qui nettoie l’eau à la fin du processus.
A Free Can est une association caritative tunisienne, créée par un médecin tunisien en 2011. Leur devise est de donner aux étudiants et aux élèves toute l’aide possible pour améliorer leurs chances de réussite.
Ce qui est intéressant ici, c’est qu’il s’agit d’un projet gagnant-gagnant. En fait, l’une des associations est Enactus IHEC Carthage. Une association étudiante qui réalise un projet d’entreprise sociale comme celui-ci. L’objectif est de prouver que ce mécanisme est rentable et de le vendre à des gens qui n’en ont pas besoin. Le coût total est d’environ 1000 dt. Le filtre coûte 30 dinars, il doit être changé une ou deux fois par mois.
Ces étudiants universitaires apprennent des choses qu’ils ne trouvent pas dans leurs cours de l’école de commerce, comme le décrit Sabrine. Comment gérer une équipe, construire son appartenance, respecter les délais et gérer les événements imprévus.
C’est l’occasion pour eux d’acquérir des compétences non techniques qui sont des points clés pour l’avenir. Ils prennent confiance pour devenir entrepreneurs. Nadim de l’équipe Enactus a dit qu’il avait abandonné l’idée de devenir fonctionnaire et qu’il voulait être une personne hors du commun dans son parcours professionnel.
Le système est installé, l’équipe et les élèves de l’école attendent maintenant la pluie pour un test en conditions réelles.
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